Rénovation énergétique : grand ménage dans le crédit d’impôt
Attention, le projet de loi de finances 2018 s’attaque au Cite, le crédit d’impôt pour la transition énergétique de 30 % sur les travaux d’économies d’énergie. Le coup de rabot commence même dès maintenant.
Si vous envisagiez de remplacer vos vieilles fenêtres, leurs volets et la porte d’entrée par des modèles performants et isolants, inutile de compter sur le crédit d’impôt de 30 %, le gouvernement vient de le ramener à 15 % pour ce type de travaux, avec effet immédiat. Seuls les ménages qui ont signé un devis et versé un acompte avant le 27 septembre peuvent encore bénéficier du taux de 30 %.
Le coup de rabot immédiat touche aussi les chaudières fioul à condensation, elles n’ouvrent plus droit à aucun crédit d’impôt, à moins d’avoir là encore passé commande et versé un acompte avant le 27 septembre, jour de la présentation de ce projet loi de finances.
De plus, le taux de 15 % sur les fenêtres et les portes n’est que provisoire. Ces travaux-là n’auront plus du tout droit au crédit d’impôt à compter du 28 mars 2018.
Il s’agit, a expliqué Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, « de recentrer le crédit d’impôt sur les équipements les plus efficaces en termes d’économies d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre ».
Même si ce coup de rabot intervient brutalement, il est difficile à contester sur le fond. Que Choisir a toujours prôné les travaux les plus efficaces en matière d’économies d’énergie, à savoir l’isolation, et ces travaux-là continuent à bénéficier de 30 % de crédit d’impôt, matériel et main-d’œuvre compris. Autant en profiter avant fin 2018, car on ne connaît pas encore les modalités de la prime qui le remplacera par la suite.
Mais attention, nos enquêtes sur la rénovation énergétique démontrent qu’il ne faut surtout pas se lancer sans conseils avisés et désintéressés. Prendre contact avec l’Espace info énergie de son département est toujours une bonne démarche.