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Ampoules halogènes – Enfin interdites à la vente

Les ampoules halogènes ont pu jouer les prolongations grâce au lobbying efficace des fabricants, mais cette fois c’est fini. En mettre sur le marché est interdit à compter de ce 1er septembre. Seuls les stocks peuvent être écoulés.

Que Choisir ne va pas se plaindre de la disparition des ampoules halogènes, elles consomment beaucoup trop d’électricité, en moyenne 5 fois plus que les modèles basse consommation pour un éclairage équivalent. De plus, il faut les remplacer à peu près tous les ans, les utiliser coûte en réalité très cher sur la durée. Surtout, nos tests successifs effectués sur les LED prouvent, depuis déjà 4 ans, que les halogènes n’ont plus aucun intérêt.

Tant que le marché se partageait entre halogènes et fluocompactes, on pouvait comprendre. Très économes en électricité, ces ampoules basse consommation présentaient trop d’inconvénients par rapport aux incandescence classiques. Elles ne s’allumaient pas instantanément, ne convenaient ni aux lieux de passage ni à un usage en extérieur. Autant de défauts inhérents à cette technologie, qui sont inexistants chez les LED.

Les LED présentent au contraire tous les avantages reconnus aux ampoules à incandescence, à savoir allumage instantané, usage en extérieur possible, adaptation parfaite aux lieux de passage puisqu’elles supportent très bien les allumages incessants, nos tests le démontrent. Et en prime, contrairement aux ampoules à incandescence, les LED fonctionnent pendant des années en consommant très peu.

Quant à leurs énormes défauts initiaux, une lumière faiblarde et un prix exorbitant, ils appartiennent au passé. Les prix n’ont cessé de baisser, et les lumens qui définissent la luminosité d’augmenter. Les équivalences d’halogènes de 60 ou 75 watts sont devenues monnaie courante.

Que Choisir déconseille néanmoins d’acheter à l’aveugle. Notre dernier test prouve que des références vont fonctionner de longues années, d’autres pas. Et puis il y a le fameux risque pour les yeux, lié à leur teneur en lumière bleue. Il vaut mieux éviter les spots, préférer les ampoules à verre opaque et opter pour un blanc chaud (2 700 à 3 000 kelvins).

Un lobbying réussi

Les ampoules halogènes auraient dû quitter les rayons il y a déjà deux ans, le 1er septembre 2016. C’est ce que prévoyait la réglementation mais les industriels ont joué les lobbyistes auprès de la Commission européenne. L’enjeu était de préserver le plus longtemps possible ce marché ultra-rentable. Ils y ont gagné deux ans de profit, durant lesquels ils ont essayé de duper les consommateurs en parlant d’« éco halogènes ». Du greenwashing à l’état pur ! La DGCCRF a dû s’en mêler pour que Philips et Osram renoncent à ce préfixe trompeur.

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