Microsoft Surface Go – Premières impressions
Depuis l’inauguration de sa gamme Surface en 2012, Microsoft a multiplié les modèles, améliorant à chaque fois ce concept hybride entre une tablette et un PC portable. Saluées pour leurs bonnes performances, ces tablettes hybrides ont toujours été réservées aux gros budgets. Pour corriger le tir, Microsoft commercialise un modèle plus abordable, la Surface Go, vendue à partir de 449 €. Mais à ce tarif, toujours pas de clavier (ni de stylet) dans la boîte. Prise en main avant notre test en laboratoire.
Si vous connaissez la Surface Pro 4, sans doute la Surface Go vous paraîtra-t-elle, à première vue, assez mignonne. Ce nouveau modèle de la tablette hybride de Microsoft en reprend en effet les lignes, en dimensions réduites. L’écran de la Surface Go affiche une diagonale de 10 pouces (25,4 cm) contre 12,3 pouces (31,2 cm) pour la Surface Pro 4 ; et la petite tablette pèse moins lourd que son aînée, 525 grammes contre 790. Sur ce modèle, Microsoft a gardé l’astucieux pied arrière qui permet de choisir l’inclinaison de la tablette au degré près. Fini le port USB classique, la Surface Go adopte le format USB type-C, qui peut aussi bien faire passer un signal vidéo que du son ou de l’électricité pour recharger la tablette. Microsoft a aussi conservé son port propriétaire Surface Connect pour recharger l’appareil ainsi qu’un port mini-jack pour brancher un casque audio. Ces ports, qui font doublon (mais permettent d’écouter de la musique tout en chargeant la Surface), disparaîtront probablement sur les futurs modèles.
À gauche une Surface Pro 4, à droite la Surface Go.
Avec les accessoires, les prix grimpent
La Surface Go affiche une configuration technique qui n’a rien à envier aux PC portables vendus dans la même gamme de prix. Elle est proposée en deux versions, l’une intégrant 64 Go de stockage et 4 Go de RAM pour 449 €, l’autre, vendue 599 €, avec plus de stockage (128 Go) et de mémoire vive (8 Go). C’est, globalement, deux fois moins cher que les précédents modèles de Surface. Toutes deux tournent avec un processeur Intel (Pentium 4415Y) et sont équipées de deux capteurs photo. En façade, un capteur de 5 Mpx permet notamment de s’authentifier par reconnaissance faciale ; à l’arrière, un capteur de 8 Mpx permet de prendre des photos et de filmer (HD 1080p). Le format tablette, pas très pratique pour prendre des photos, relègue toutefois ces fonctions au second rang. Avec un clavier, la Surface Go se transforme en ordinateur, un vrai petit PC portable très facile à emporter vu son gabarit réduit. Dommage que le clavier compatible soit, comme avec la Surface Pro 4, vendu en option (130 €), tout comme la souris (36 €). Mis bout à bout, il faudra débourser 615 € pour profiter d’un vrai PC portable, et même 109 € supplémentaires pour agrémenter l’équipement d’un stylet Surface. À ce tarif, on s’approche des premiers prix d’ordinateurs ultrabooks comme l’Acer Aspire Switch Alpha 12 ou l’Asus ZenBook Flip (qui offrent, de surcroît, un affichage plus confortable sur leurs écrans de 13,3 et 12 pouces respectivement).
Windows 10 en mode S ou les limites de l’hybride
La Surface Go fonctionne avec le plus récent des systèmes d’exploitation de Microsoft, Windows 10. Mais le système est bridé en « mode S », c’est-à-dire qu’il ne peut exécuter que les applications proposées dans le Windows Store. Selon Microsoft, cette restriction garantit un meilleur niveau de sécurité, mais aussi de meilleures performances globales de l’appareil. Nous vérifierons ce point lors de nos tests en laboratoire (résultats attendus fin septembre). Ce mode S peut toutefois être désactivé gratuitement pour retrouver le système Windows 10. Ce choix est définitif.
Dans les faits, ce bridage n’est pas réellement contraignant pour une utilisation bureautique. La suite Office (Word, Excel, Outlook, Powerpoint, etc.) est disponible en téléchargement dans le Windows Store (7 €/mois). Vous trouverez également des applications de montage vidéo et tous les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.). Mais on atteint les limites de l’appareil hybride, à mi-chemin entre une tablette et un PC, quand on cherche des applications plus spécifiques. Car si sur un ordinateur, on accepte de passer par les sites Web des différents services, on attend d’une tablette qu’elle offre les mêmes applis que celles disponibles sur un smartphone. Or, ce n’est pas le point fort du Windows Store. Ainsi, quelques grands titres manquent à l’appel, comme Shazam (pour identifier une chanson grâce au micro de son appareil), Qobuz (un service de streaming musical) ou Google Maps (il faudra passer par le site Web).
Un outil de complément
À l’usage, la Surface Go offre néanmoins une alternative intéressante, légère et efficace, pour profiter à la fois d’une tablette tactile et d’un ordinateur portable. L’interface propose un mode tablette qui optimise l’ergonomie tactile pour utiliser l’appareil sans clavier (applis affichées sur la page d’accueil, multitâche, etc.). Et on retrouve automatiquement l’affichage d’un PC, avec son bureau et son traditionnel menu démarrer, en connectant le clavier. Reste que les 10 pouces de l’écran nuisent au confort quand on utilise la Surface Go de manière prolongée. Peut-elle remplacer un ordinateur portable au quotidien ? Non. Mais s’envisager comme un appareil complémentaire pour les vacances ou les déplacements ? Pourquoi pas.
Fiche technique de la Surface Go
- Windows 10 en mode S
- Écran tactile 10 pouces 1800 x 1200 pixels
- Disque SSD 64 ou 128 Go
- Lecteur de carte micro-SDXC
- Mémoire vive 4 ou 8 Go
- Processeur Intel Pentium Gold 4415Y
- Carte graphique Intel HD Graphics 615
- Appareil photo frontal 5 Mpx et capteur 8 Mpx à l’arrière
- Autonomie annoncée de 9 h en lecture vidéo