Autoconsommation photovoltaïque
Les mises en garde de Que Choisir confortées par l’Ademe
Depuis l’enquête de Que Choisir qui dénonçait les mirages de l’autoconsommation photovoltaïque, jamais rentable pour les particuliers, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a sorti un avis sur le sujet. Si les termes sont différents, la conclusion est identique !
L’Ademe le rappelle en préambule de son avis sur « l’autoconsommation d’électricité d’origine photovoltaïque », elle « soutient le développement de l’autoconsommation, qui présente de réels bénéfices pour les consommateurs, comme pour la collectivité ». Le consommateur peut ainsi maîtriser en partie l’origine de sa consommation et réduire le montant de sa facture. Quant à la collectivité, elle contribue au développement des énergies renouvelables et diminue potentiellement le besoin de renforcement du réseau électrique. Tout semble donc aller pour le mieux.
Mais l’Ademe pondère aussitôt son enthousiasme ! À court terme en métropole, l’autoconsommation photovoltaïque convient « au secteur tertiaire (hôpitaux, bureaux, supermarchés), à l’industrie et au secteur agricole (élevages hors sol) », leurs besoins de consommation étant synchronisés « avec le temps solaire et le profil de production photovoltaïque ». Autrement dit, ils ont la chance de consommer dans la journée quand le photovoltaïque produit.
Pour les logements, c’est très différent. On consomme surtout le matin et le soir, quand le photovoltaïque ne produit pas. « L’autoconsommation y est pertinente si les usages les plus consommateurs sont déplacés pendant les heures d’ensoleillement », souligne l’Ademe. Plus facile à dire qu’à faire ! D’autant que « les surcoûts de batteries de stockage ne permettent pas de rentabiliser l’installation d’autoconsommation », ajoute l’Ademe, faisant ainsi écho à la mise en garde de Que Choisir en 2016 : « Très onéreuses, les batteries de stockage ne se rentabilisent pas », écrivions-nous quand EDF et Engie ont lancé leurs premières offres d’autoconsommation.
Entre les alertes successives de Que Choisir et l’avis de l’Ademe, souscrire à une offre devient donc impardonnable ! Il est judicieux de refuser l’entrée de son domicile aux commerciaux et d’éviter de se rendre dans les foires et salons, leur talent amenant trop souvent à apposer sa signature sur une offre exorbitante et à le regretter trop tard.