UFC-QUE CHOISIR MOULINS

Accès aux soins – Jusqu’à 6 mois pour voir l’ophtalmologiste

La désertification médicale a des conséquences sur les délais de rendez-vous médicaux, surtout lorsqu’il s’agit de consulter un spécialiste.

 

Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) auprès de plus de 20 000 personnes publiée hier montre que, malgré la désertification médicale, il est encore plutôt facile d’obtenir un rendez-vous médical. Du moins lorsqu’il s’agit de soins primaires. Pour voir un généraliste, il faut 6 jours en moyenne. En cas d’apparition ou d’aggravation de symptômes, le délai d’attente est nettement raccourci : la moitié des demandes se soldent par un rendez-vous dans la journée.

Voir un spécialiste est nettement plus compliqué. La Drees a compté 3 semaines pour une consultation pédiatrique ou en radiologie, un mois et demi pour un rendez-vous gynécologique, 50 jours pour une visite chez un médecin cardiologue et 80 jours pour l’ophtalmologiste. Là encore, c’est une moyenne : pour faire contrôler ses yeux, par exemple, le délai atteint 110 jours dans un quart des cas, et pour 10 % des demandes, il faut 189 jours pour fixer un rendez-vous ! L’apparition ou l’aggravation de symptômes réduit le délai, mais même alors, il faut quand même patienter en moyenne 20 jours… L’insatisfaction est d’ailleurs importante concernant le délai de rendez-vous chez l’ophtalmologiste.

Sans surprise, les situations les plus difficiles sont répertoriées dans les endroits connus pour manquer de médecins : les zones rurales autour des grandes agglomérations urbaines, la périphérie des petites et moyennes villes, et les communes loin de tout. La Drees ne précise pas exactement quels sont les territoires les plus touchés par des délais de rendez-vous excessifs. Pour savoir si vous vivez dans un désert médical, il est possible d’utiliser notre carte interactive de la fracture sanitaire.

 

31 octobre 2018

Ford Fiesta Active – Premières impressions

En rehaussant sa Fiesta et en l’affublant d’éléments de carrosserie spécifiques, Ford veut faire passer sa citadine pour un SUV. Pas certain que cela fonctionne, notamment en termes d’habitabilité.

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Après la DS4 Crossback, la Ford Fiesta Active. Ou comment faire passer une berline pour un pseudo SUV. Car c’est bien le credo de ces modèles que de prendre de la hauteur et de se voir affublés de quelques éléments de carrosserie pour avoir l’air plus cossus. La Fiesta Active est ainsi rehaussée de 10 mm par rapport à la Fiesta classique et reçoit une calandre noire spécifique ainsi que des protections de carrosserie gris anthracite qui entourent la voiture. Le pare-chocs arrière est aussi inédit et l’ajout de plaques de protection chromées à l’avant et à l’arrière termine la personnalisation extérieure.

 

Qualité de vie à bord

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Deux voitures, un même habitacle entre la Fiesta SUV (à gauche) et la Fiesta citadine (à droite).

À l’intérieur, ne cherchez pas les différences avec une Fiesta normale, il n’y en a pas. Du moins, elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Ce qui change, c’est uniquement la position surélevée de 18 mm. Si cela confère une excellente visibilité sur la route, le revers de la médaille est une garde au toit réduite et les plus grands auront bien du mal à s’installer confortablement à bord. En plus, l’intérieur très sombre de notre modèle d’essai engendrait une mauvaise sensation d’espace et tous les occupants se sont sentis oppressés. Un peu dommage pour un véhicule qui veut jouer la carte du SUV.

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Avec la position de conduite rehaussée de 18 mm, on perd en garde au toit.

Au volant

Le moteur trois cylindres essence 1.0 de 125 ch pris en main semble être le meilleur compromis prix/performances. En effet, les reprises sont très bonnes et le moteur reprend bien à tous les niveaux de régime. Seul le sixième rapport, un peu trop long, impose de rétrograder systématiquement si on veut dépasser et bénéficier d’une bonne accélération.

Ce bloc est aussi particulièrement appréciable par son silence de fonctionnement. Sa consommation moyenne de 7,1 litres aux 100 km est acceptable et similaire à ce que l’on observe sur des moteurs équivalents.

Sur route, le comportement de la voiture est aussi très proche de celui de la Fiesta classique. La prise de hauteur ne grève en rien la tenue de route et la prise de roulis n’est pas non plus accentuée. Il faut dire que les suspensions, l’ESC (le correcteur de trajectoire) et la direction assistée électrique ont été adaptés au nouveau gabarit de l’engin. Ces équipements rendent aussi la voiture légèrement plus confortable que la Fiesta traditionnelle et les passages sur des bosses ou autres déformations sont plus agréables.

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Le moteur 3 cylindres essence de 125 ch offre des performances appréciables.

Enfin, la Fiesta Active dispose de trois modes de conduite sélectionnables : un mode « normal » avec les réglages standards pour les trajets quotidiens, un mode « éco » (uniquement avec la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports) qui optimise les réglages moteur et l’accélération pour limiter la consommation de carburant et un mode « faible adhérence » qui ajuste l’ESC et l’antipatinage afin de rendre le véhicule plus sûr lorsque l’adhérence est réduite. Si ce dernier pourrait être très efficace sur route enneigée ou gelée, un petit parcours sur un chemin de campagne n’aura pas vraiment réussi à mettre en évidence ce mode spécifique.

Sur autoroute, les bruits aérodynamiques nous ont semblé un peu plus importants que lors de notre prise en main de la Fiesta. Nos tests sur circuit à venir devraient permettre de vérifier ce ressenti.

La Ford Fiesta Active en résumé

Difficile de trouver une concurrence à ce pseudo SUV. Le seul modèle qu’on pourrait vraiment lui opposer est la Hyundai ix20 dont la gamme débute à 18 700 €, soit 800 € de plus. La Fiesta Active est donc plutôt bien placée en termes de tarif. D’autant qu’elle embarque des solutions intéressantes comme la sélection des modes de conduite qu’on ne retrouve pas ailleurs. Mais la Fiesta Active est plus chère d’au moins 500 € (voire plus selon les finitions) qu’une Fiesta normale. Certes, la voiture dispose de quelques atouts supplémentaires mais c’est un peu juste pour justifier d’un tel écart.

Les +

  • Différents modes de conduite
  • Tenue de route
  • Confort

 

Les –

  • Habitabilité
  • Prix par rapport à la Fiesta classique
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30 octobre 2018

Téléphonie mobile – Que valent les nouveaux forfaits d’Orange ?

Orange vient de dévoiler ses nouvelles offres de forfaits mobiles. L’opérateur a fait le choix de simplifier sa gamme. En revanche, il a oublié de baisser ses prix.

Fini les forfaits Mini, Zen, Play et Jet. Avec sa nouvelle gamme, Orange a décidé de revenir à la simplicité. L’opérateur propose désormais 6 forfaits mobiles (contre 9 auparavant) censés répondre aux besoins de chacun. Mais que valent-ils vraiment ? Sont-ils concurrentiels ? Pour le savoir, nous les avons comparés aux forfaits de ses principaux concurrents SFR, Bouygues Télécom et Free Mobile.

Les forfaits avec 2 heures d’appel + SMS/MMS illimités

Pour les utilisateurs occasionnels, Orange propose deux forfaits comprenant 2 heures d’appels. Affiché à 2,99 € par mois, le premier est un peu plus cher que le forfait 2 € de Free. Il est en outre assorti d’un engagement de 12 mois. Mais il offre plus d’avantages : il existe en version bloquée (donc sans dépassement possible) sans surcoût, comprend 100 Mo de data (contre seulement 50 Mo pour celui de Free) et permet de profiter du réseau Orange, meilleur que celui de son concurrent. Ce forfait Orange d’entrée de gamme souffre toutefois d’un très gros point noir : son prix de 2,99 € n’est valable qu’un an. Au-delà, il vous en coûtera 7,99 €/mois. Trop cher.

Dans la même gamme, Orange propose aussi un forfait 2 heures et 5 Go de data pour ceux qui appellent peu mais qui veulent se connecter à Internet de temps en temps. Facturé 11,99 €/mois les 12 premiers mois puis 16,99 €/mois, il peut avoir son intérêt même si, pour quelques euros de plus par mois, vous pouvez bénéficier des appels illimités et de beaucoup plus de data chez la plupart des concurrents.

Le forfait appels/SMS/MMS illimités d’entrée de gamme

Chez Orange, pour 21,99 €/mois pendant la première année puis 26,99 €/mois (avec un engagement de 12 mois), vous ne bénéficiez que de 10 Go de data par mois. C’est peu. Chez Free, c’est 10 fois plus pour moins cher (100 Go pour 19,99 €) et sans engagement. SFR, quant à lui, propose un forfait qui se rapproche de celui d’Orange (le Power 10 Go à 15 € puis 25 €/mois) à une différence près : il permet, pour ce prix, de bénéficier d’un smartphone à un tarif préférentiel. Orange, lui, ne permet de bénéficier de cet avantage que pour ses forfaits 50, 100 et 150 Go. Bref, à moins de vraiment vouloir avoir accès aux boutiques Orange pour souscrire ou obtenir de l’aide en cas de souci, mieux vaut se tourner vers la concurrence ou, pour ceux qui veulent absolument profiter du réseau Orange, vers son offre low cost Sosh.

Les forfaits haut de gamme

Pour les plus gros utilisateurs, Orange propose trois forfaits comprenant 50, 100 et 150 Go à respectivement 34,99 €, 49,99 € et 79,99 €/mois (avec 15 € de réduction par mois les 12 premiers mois). Sur le papier, le forfait Free Mobile est nettement plus avantageux (100 Go pour 19,99 €). Le  forfait B&You de Bouygues Télécom à 24,99 €/mois pour 50 Go est séduisant lui aussi. Quant aux forfaits SFR, s’ils sont à quelque chose près au même prix que les forfaits Orange, ils permettent, là encore, de bénéficier d’un nouveau smartphone à un prix avantageux. Orange offre aussi cette possibilité avec ses forfaits, mais dans ce cas, leur prix augmente de 10 ou 15 € par mois.

Fidèle à sa stratégie, Orange continue de miser sur sa réputation, sur la qualité de son réseau et sur ses 800 boutiques réparties sur tout le territoire pour pratiquer des tarifs plus élevés que ses concurrents. Si la qualité de service du premier opérateur de France peut justifier un surcoût, certains forfaits sont vraiment trop chers par rapport à ce que propose la concurrence. N’hésitez pas à avoir recours à notre comparateur pour trouver le forfait qui vous convient selon vos besoins et vos usages.

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Les nouveaux forfaits d’Orange présentés sur la page de l’opérateur.

 

29 octobre 2018

iPhone XS et XS Max (vidéo) Apple revient dans la course, mais à quel prix ! iPhone XS et XS Max – Apple revient dans la course, mais à quel prix !

Avec son nouvel iPhone, Apple a franchi un nouveau cap. Plus grand que l’iPhone X, lancé en 2017, et que les versions « Plus » de ses modèles précédents (iPhone 8 Plus, etc.), l’iPhone XS Max affiche un écran géant de 6,5 pouces (16,5 cm). Encombrant, il offre néanmoins un confort d’utilisation incontestable. Et côté labo, il bat tous les records de la marque. Mais pas de quoi débourser 1 259 € pour autant.

 

Cette année, lors de sa rituelle « keynote » de septembre, Apple a présenté trois nouveaux iPhone. L’iPhone XR, dont la commercialisation est prévue le 19 octobre, est le moins cher (859 € avec 64 Go de stockage) mais pas le moins intéressant (voir ci-dessous). Le deuxième, l’iPhone XS, reprend point par point les caractéristiques de l’iPhone X présenté l’an dernier. Seule différence : la nouvelle puce électronique d’Apple, la A12 remplace la A11. Selon Apple, elle est « capable de gérer 5 000 milliards d’opérations à la seconde » et offre des performances graphiques « jusqu’à 50 % plus rapides ». Cet impressionnant discours ne bouleverse pas la réalité des faits : l’iPhone XS est performant, mais il serait faux de dire que l’iPhone X l’est beaucoup moins. À défaut d’innover sur les caractéristiques ou sur les fonctions, Apple franchit un nouveau cap avec le troisième modèle présenté, l’iPhone XS Max. Plus grand que l’iPhone X et que les versions « Plus » de ses modèles précédents (iPhone 8 Plus, iPhone 7 Plus et iPhone 6S Plus), l’iPhone XS Max affiche un écran géant de 6,5 pouces (16,5 cm). Il dépasse même celui de son principal rival, le Samsung Galaxy Note 9 (6,4 pouces, soit 16,25 cm). C’est grand, mais pas si déroutant, en tout cas pour les utilisateurs désormais habitués aux grands smartphones. Ceux qui, satisfaits par le confort de leur smartphone, ont déjà délaissé leur tablette au quotidien, n’y trouveront que plus de confort.

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L’iPhone XS Max, l’iPhone X, l’iPhone 6S Plus et le Galaxy Note 9 côte à côte.

Une gamme confuse

Ces trois nouveaux modèles entérinent la disparition du bouton Home chez Apple. L’écran occupe désormais toute la face avant, à l’exception d’une petite encoche horizontale, en haut, où se nichent le haut-parleur, l’appareil photo frontal et le détecteur de présence (qui passe l’écran en veille quand l’utilisateur approche le smartphone de son oreille). Un glissement du doigt de bas en haut remplace le clic sur le bouton central. Aucune difficulté pour adopter les quelques autres gestes qui, désormais, permettent de manipuler l’iPhone. Mémoriser le nom des nouveaux modèles, imprononçables et confus (« XS », « XS Max », « XR »), est bien plus compliqué !

Comme chaque année, Apple a fait le ménage dans sa gamme et sorti plusieurs modèles de son catalogue. Exit l’iPhone X, l’iPhone 6 et l’iPhone SE, qui ne seront plus disponibles désormais que chez des revendeurs. Sur son site, outre ses trois nouveaux modèles, Apple ne commercialise plus que l’iPhone 7 et l’iPhone 8, lancés respectivement en 2016 et 2017 et tous deux déclinés en version « Plus ».

 

Gamme Apple (septembre 2018) : les principales différences

iPhone XS
(5,8’’)
1 155 € (64 Go)
iPhone XR (6,1’’)
855 € (64 Go)
iPhone 8
(4,7’’)
685 € (64 Go)
iPhone 7
(4,7’’)
529 € (32 Go)
Déclinaison iPhone XS Max (6,5’’)
1 255 € (64 Go)
iPhone 8 Plus (5,5’’)
795 € (64 Go)
iPhone 7 Plus (5,5’’)
659 € (32 Go)
Appareil photo principal (12 Mpx) Double objectif Simple objectif Simple objectif Simple objectif
Bouton physique Oui Oui
Face ID (reconnaissance faciale) Oui Oui
Touch ID (empreintes digitales) Oui Oui
3D Touch (écran cliquable) Oui Oui Oui
Étanche Oui Oui Oui Oui

À noter : Les caractéristiques détaillées sont disponibles pour chaque modèle dans notre test de smartphones.

Simple constat pour la double SIM 

Les trois nouveaux iPhone ne brillent pas par leurs nouvelles fonctionnalités, mais ils intègrent pour la première fois une double SIM. De nombreux fabricants permettent déjà de gérer deux lignes sur son smartphone, une possibilité que nous signalons d’ailleurs systématiquement dans les caractéristiques des smartphones que nous testons. Mais contrairement aux autres fabricants, Apple n’a pas prévu deux emplacements physiques destinés à accueillir, chacun, une carte SIM. L’une des deux cartes est en effet virtuelle : cette eSIM est intégrée aux composants et permet d’activer un forfait mobile chez un opérateur directement depuis le smartphone. Seuls quelques opérateurs dans le monde proposent aujourd’hui ce service, comme Bell au Canada, AT&T aux États-Unis ou EE au Royaume-Uni. En France, Bouygues Télécom, Orange et SFR assurent travailler sur le sujet, mais n’annoncent aucune date de disponibilité. Il faut dire qu’ils ne voient pas ce service d’un très bon œil : l’eSim leur fait perdre le contrôle sur leurs clients, qui peuvent changer d’abonnement en un clic depuis les paramètres de leur iPhone.

Concernant la SIM, précisons par ailleurs que le tiroir des iPhone XS, XS Max et XR est formaté pour une « nano-SIM », le plus petit des formats existants (c’est aussi le cas pour les iPhone 7 et 8). Si votre carte actuelle est plus grande (micro-SIM, par exemple), il faudra en demander une nouvelle à votre opérateur, qui risque de vous la facturer (comptez 10 €).

 

26 octobre 2018

Journée Européenne de la Justice – 25 Octobre

A l’occasion de cette journée, le Conseil de l’Europe et la Commission Européenne pour l’Efficacité de la Justice (CEPEJ) invite les Etas membres de l’Union Européenne à organiser des événements pour célébrer la justice et les institutions judiciaires.

Autour du 25…

D’après le site internet du Conseil de l’Europe, la Journée Européenne de la Justice est célébrée « autour » du 25 Octobre de chaque année. On appréciera à sa juste valeur l’emploi de ce « autour » qui semble bien indiquer au simple citoyen que l’institution judiciaire dispose de sa propre échelle du temps…

Rendre la justice plus proche des citoyens

La journée européenne de la justice a pour objectif de rendre la justice plus proche des citoyens et surtout les informer sur leurs droits. Elle propose également de promouvoir les travaux du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne en matière de justice auprès du grand public dans les pays concernés.

Elle est destinée aux citoyens européens, aux étudiants et aux professionnels de la Justice.

25 octobre 2018

Grève SNCF (infographie) – Les usagers évaluent l’information reçue

La grève SNCF du printemps dernier a perturbé le trafic ferroviaire de façon intense. Afin de connaître les horaires, mais aussi de se faire indemniser, les usagers ont eu recours à diverses sources d’information dédiées. Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir, ces systèmes ont récolté un faible taux de satisfaction de la part des voyageurs.

 

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La grève perlée qui a agité les réseaux ferrés français du 3 avril au 28 juin derniers a eu un impact de grande ampleur auprès des usagers. L’enquête réalisée par l’UFC-Que Choisir révèle que 87 % des 1 941 répondants ont eu au moins un de leur train annulé au cours de cette période. Si le calendrier était connu à l’avance, avec deux jours de mouvement tous les trois jours, les horaires ou suppressions des trains n’étaient annoncés qu’à 17 h la veille de chaque journée de grève.

Les usagers s’estiment mal renseignés

Les systèmes d’annonces sur l’état du trafic mis en place par la SNCF ont été abondamment consultés, les sites et l’application de la SNCF étant les deux sources les plus plébiscitées. Mais les voyageurs ressortent globalement mécontents des renseignements reçus. La note de satisfaction moyenne s’élève à 4,8/10 sur ce critère. Les usagers incriminent en premier lieu des informations fournies insuffisamment tôt (64 % d’insatisfaction), une difficulté pour savoir où trouver les informations (52 %) et l’inexactitude de ces dernières (49 %).

Les difficultés liées au dédommagement

La note de satisfaction moyenne portant sur l’information délivrée sur les dédommagements s’établit quant à elle à 4,2/10, un taux particulièrement faible. Un dispositif d’indemnisation dédié a été mis en œuvre pour les abonnés (TER, TGV, Transiliens, Intercités), mais pas pour les non-abonnés, qui sont néanmoins 77 % à savoir qu’ils pouvaient prétendre à un dédommagement dans le cadre de la grève. Parmi les 48 % de non-abonnés à avoir effectué une demande (remboursement ou échange), 35 % disent avoir rencontré des complications. Ces plaintes visent en premier lieu une opacité quant à l’interlocuteur auquel s’adresser pour émettre la requête : « J’ai pu faire ma réclamation pour une partie du trajet, mais je ne sais toujours pas auprès de qui réclamer pour le reste », « S’agissant d’un TER, la SNCF a tendance à renvoyer la responsabilité à la région et vice-versa », témoignent des répondants. Le traitement de la demande tardif voire inexistant ou encore l’impossible remboursement via le site SNCF font également partie des principales causes de mécontentement. Certains usagers saluent tout de même l’indemnisation de billets non remboursables ni échangeables, avec une information délivrée suffisamment en avance.

 

25 octobre 2018

Journée Mondiale d’information sur le développement – 24 Octobre

La journée mondiale de l’information  sur  le développement a été instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1972 pour appeler l’attention de l’opinion publique mondiale sur les problèmes du développement et la nécessité d’intensifier la coopération internationale pour les résoudre.

Historique

L’assemblée a décidé que la date retenue pour cette journée coïnciderait, en principe, avec la Journée des Nations Unies, célébrée le 24 Octobre, date à laquelle a été adoptée en 1970 la Stratégie Internationale du Développement pour la 2ème décennie des Nations Unies pour le développement.

Coopération Internationale

L’assemblée s’est dite convaincue que l’amélioration de la diffusion d’informations et la mobilisation de l’opinion publique, notamment parmi la jeunesse, seraient un facteur important pour une meilleure prise de conscience des problèmes généraux du développement, favorisant ainsi l’accroissement nécessaire des efforts en matière de coopération internationale pour le développement.

 

24 octobre 2018

Néobanques – Les clients protégés en cas de faillite

Les clients des nouveaux acteurs du secteur bancaire, tels que Nickel, Revolut, N26 ou Orange Bank, sont-ils protégés en cas de dépôt de bilan, comme pour les banques classiques ? Après deux ans de réflexion, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution a donné sa réponse.

 

Eko, N26, Compte C-Zam, Revolut, Nickel, Orange Bank, Hello Bank… Nées il y a à peine quelques années, ces néobanques se sont implantées dans le paysage français et comptent désormais des centaines de milliers de clients : 120 000 pour le Compte C-Zam, entre 100 000 et 200 000 pour Orange Bank, plus de 200 000 pour N26 et jusqu’à 1 million pour Nickel. Mais ces clients sont-ils protégés de la même façon que ceux des banques traditionnelles, dont les dépôts sont indemnisés à hauteur de 100 000 € par client par le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) en cas de faillite ?

Pour le savoir, le site spécialisé Cbanque a interrogé il y a près de deux ans le FGDR, qui vient de lui apporter une réponse. « La garantie des dépôts couvre les établissements de crédit. Sans agrément d’établissement de crédit délivré par l’ACPR [Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, ndlr], les dépôts ne sont pas couverts », a ainsi résumé Thierry Dissaux, président du directoire du FGDR.

Concrètement, cela signifie que les néobanques agréées et les marques commerciales de banques traditionnelles sont couvertes normalement par le FGDR. C’est le cas d’Orange Bank, agréée par l’ACPR, mais aussi de C-Zam (service de Carrefour Banque), Hello Bank (BNP Paribas), Eko (Crédit agricole) ou Enjoy (Caisse d’épargne).

C’est aussi le cas de N26, banque agréée en Allemagne : en cas de dépôt de bilan, ses clients seraient indemnisés par l’équivalent allemand du FGDR, lui aussi plafonné à 100 000 €.

Le principal concurrent de N26, l’anglais Revolut, n’est pas dans la même situation : cette société britannique n’est pas considérée comme une banque, mais comme un établissement de monnaie électronique. Revolut n’est donc couvert ni par le FGDR, ni par son équivalent britannique. Même sentence pour Nickel, Lydia, Pumpkin ou Morning, qui ne sont ni des banques, ni des marques commerciales de banques existantes. Mais pas de panique : ces néobanques doivent séparer les fonds de leurs clients et leurs fonds propres, par exemple en ouvrant un compte de cantonnement dans une « vraie banque ». En cas de défaillance, les clients sont donc assurés de pouvoir récupérer leur pécule cantonné dans ce compte, dans lequel la néobanque ne peut pas puiser.

Et si la banque de cantonnement fait faillite ? La néobanque serait-elle indemnisée à hauteur de 100 000 €, comme un client classique ? « Le fonds de garantie des dépôts indemniserait l’établissement de paiement pour le montant des encours de sa clientèle, toujours dans la limite de 100 000 € par client », a expliqué Thierry Dissaux. En clair, les clients seraient indemnisés comme ceux d’une banque classique.

 

24 octobre 2018

Traitement de la douleur – Le risque cardiovasculaire du diclofénac se confirme

Le diclofénac (Voltarène et génériques) ne doit surtout pas être utilisé en automédication, sous forme orale. Même sur des périodes réduites, le recours à cet anti-inflammatoire est associé à une augmentation du risque d’incidents cardiovasculaires. Le paracétamol est à privilégier.

Piocher dans l’armoire à pharmacie pour soulager ses douleurs est un réflexe courant. Mais en ce qui concerne les anti-inflammatoires, mieux vaut se passer de certaines molécules. Disponible uniquement sur ordonnance, le diclofénac (Voltarène et génériques) s’avère très utile en cas de lombalgie, règles douloureuses ou tendinite, ou encore contre les douleurs provoquées par l’arthrose, l’arthrite et certains rhumatismes inflammatoires. Cependant, il ne doit en aucun cas être utilisé en automédication, rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

L’utilisation du diclofénac sous forme orale (comprimés, gélules) est en effet associée à un risque accru d’incident cardiovasculaire, même sur des périodes courtes. C’est la conclusion d’une large étude danoise, publiée dans la revue médicale BMJ (1). Menée sur plus de sept millions d’hommes et de femmes, elle a comparé la survenue de troubles cardiovasculaires après prescription de plusieurs anti-inflammatoires (ibuprofène, naproxène, diclofénac) ou de paracétamol, par rapport à un groupe non traité.

Dans les 30 jours suivant le début du traitement, les incidents cardiovasculaires majeurs sont plus nombreux chez les personnes ayant reçu du diclofénac. Les chercheurs ont constaté plus de cas de fibrillation auriculaire, d’AVC ischémique, d’insuffisance cardiaque mais aussi d’infarctus du myocarde. Par rapport aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), le diclofénac est associé à une augmentation du risque de 20 à 30 %. Comparés au paracétamol, le Voltarène et ses génériques se démarquent là aussi par un risque accru de 20 %.

Réévaluation prévue en 2019

Au total, 15 spécialités sont concernées par cette mise en garde, ce qui représente plus de trois millions de boîtes délivrées en 2017. Selon l’ANSM (2), « le risque cardiovasculaire est bien connu ». Il a même justifié plusieurs évolutions de la notice d’utilisation à l’échelle européenne. Désormais, les AINS sont contre-indiqués chez les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires préexistantes.

Jusqu’ici, de faibles doses sur de courtes durées étaient jugées sûres. Cette position officielle pourrait évoluer, à l’occasion de la réévaluation du produit, prévue pour le début de l’année 2019. « Cette évaluation prendra en compte cette étude réalisée au Danemark », indique l’ANSM.

Ces résultats confirment l’intérêt des règles de prudence en place depuis plusieurs années. « En dehors de toute prescription médicale », le diclofénac ne doit pas être utilisé. Les médecins sont, eux aussi, invités à la précaution, en recommandant la plus petite dose efficace, le moins de temps possible.

En cas de douleurs, l’utilisation du paracétamol est recommandée en priorité pour l’automédication mais aussi sur prescription (3). Les AINS, eux, sont à réserver aux douleurs qui ne cèdent pas à cet antalgique. Quoi qu’il en soit, le recours à un anti-inflammatoire devrait systématiquement s’accompagner d’un conseil médical (médecin ou pharmacien).

 

(1) “Diclofenac use and cardiovascular risks: series of nationwide cohort studies”, BMJ 2018
(2) Rappel du bon usage du diclofénac après la publication d’une nouvelle étude relative au risque cardiovasculaire, ANSM
(3) Bien utiliser les médicaments contre la douleur ou antalgiques, assurance maladie

 

23 octobre 2018

Alimentation – Une loi qui se dégonfle

Après avoir suscité beaucoup d’espoirs, la loi sur l’agriculture et l’alimentation, adoptée définitivement le 2 octobre, n’est pas à la hauteur des débats lors des États généraux de l’alimentation. Décryptage.

Entre septembre et décembre 2017, des centaines d’heures de réunions marathon avaient mis autour d’une même table des représentants des filières agricoles et agroalimentaires, et des associations issues de la société civile (associations de consommateurs, environnementalistes, de protection des animaux…) lors des États généraux de l’alimentation. En étaient sorties des dizaines de propositions, qui devaient constituer la trame de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous.

Preuve de l’intérêt – et des passions – qu’elle a suscités, des milliers d’amendements ont ensuite été déposés par les députés et les sénateurs lors de son examen. Pour, en définitive, aboutir à un texte critiqué de toutes parts quant à son efficacité, que ce soit sur le revenu des agriculteurs ou l’amélioration de la qualité des aliments.

Pratiques commerciales

Le volet sur la répartition de la valeur tout au long de la chaîne alimentaire est dense, mais pas forcément au bénéfice des consommateurs. Ainsi, l’une des mesures phares, la majoration de 10 % du seuil de revente à perte (1), pourrait amputer leur pouvoir d’achat de 1,5 à 5 milliards d’euros en deux ans, selon les estimations de l’UFC-Que Choisir.

Et il n’est même pas acquis que cette mesure bénéficie aux agriculteurs. Après l’avoir soutenue, les syndicats agricoles s’inquiètent désormais : sans encadrement, la marge dégagée remontera-t-elle jusqu’au maillon production ? Les produits concernés par la hausse du seuil de revente à perte sont des grandes marques, comme Nutella, Coca-cola, Nescafé, etc., qui appartiennent en général à des multinationales. Leurs actionnaires auront-ils réellement à cœur de renflouer les revenus des agriculteurs français ? Il est permis d’en douter ! Autre possibilité, les distributeurs pourraient faire davantage pression sur leurs fournisseurs pour baisser leurs prix et éviter un mouvement inflationniste, auquel cas la loi aurait l’effet inverse de son objectif premier…

Dans le volet sur « une alimentation saine et durable », quelques mesures auront un impact concret sur la consommation quotidienne.

Cantines et restauration collective

D’ici à 2022, les cantines scolaires mais aussi les autres établissements de restauration collective sociale tels que crèches ou Ehpad devront servir au moins 50 % de produits de qualité (labels, AOC, produits fermiers, etc.), dont 20 % minimum de produits biologiques. Pendant deux ans à partir de la prochaine rentrée, les cantines devront expérimenter un menu végétarien hebdomadaire, et un bilan de son impact sur le gaspillage alimentaire, la fréquentation et le coût des repas sera tiré.

Plastique

Par ailleurs, la chasse aux ustensiles en plastique jetables est étendue tous azimuts : outre les assiettes et verres, exit, dès janvier 2020, les pailles, couverts, couvercles de verre, plateaux-repas et, pour les cantines, les contenants de cuisson, réchauffe et service ainsi que les bouteilles d’eau plate. Dommage que cette décision forte pour l’environnement et pas si difficile à mettre en œuvre ne soit applicable qu’entre 2025 et 2028 selon la taille de la commune. Dans les restaurants commerciaux, c’est à partir de juillet 2021 que l’on devra proposer un doggy bag réutilisable ou recyclable (sauf si les produits sont accessibles à volonté, a pris soin de préciser le législateur !).

Information du consommateur

Enfin, des mesures pour une meilleure information du consommateur : le mot « équitable » ne pourra plus être utilisé par ceux qui ne répondent pas aux exigences de ce commerce, notamment un engagement sur la durée, un prix rémunérateur et une prime de développement pour les organisations de producteurs.

Quant au miel, s’il est composé d’un mélange de produits en provenance de plusieurs pays, tous ceux-ci seront indiqués sur l’étiquette. Terminé par conséquent les mentions suspectes telles que « mélanges de miels originaires et non originaires de l’UE » !

Autre clarification utile alors que le mouvement vegan prend de l’ampleur, il sera interdit d’appeler « steak » ou « saucisse » des produits contenant « une part significative » – sans précision sur cette part – de produits végétaux.

Flou

Néanmoins, plusieurs mesures ne sont lancées qu’à « titre expérimental », c’est le cas pour l’alimentation de qualité dans les cantines, l’affichage de la composition des menus… Certaines notions présentes dans la loi Alimentation restent floues, telle l’alimentation « locale » ou les produits « respectant le cycle de vie ». Enfin, plusieurs mesures réclamées par la société civile passent carrément à la trappe, comme l’inscription dans la loi de l’interdiction du glyphosate ou des OGM, et l’agriculture bio est abordée de façon anecdotique.

(1) Le seuil de revente à perte interdit de vendre un produit en dessous du prix auquel il a été acheté. Cette loi impose de le revendre au moins 10 % au-dessus de son prix d’achat.

 

22 octobre 2018