Journée mondiale du cœur – 29 Septembre
Avec 147.000 morts par an en France, soit 400 décès quotidiens, les maladies cardiovasculaires représentent la 1ère cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans et la 2ème cause de mortalité après le cancer chez les hommes.
En 2010, elle avait pour thème « I work with heart » . L’objectif est d’encourager les employés à préserver la santé de leur cœur en adoptant au quotidien mais aussi sur leur lieu de travail des réflexes simples :
-Manger équilibrer
-Faire du sport
-Ne pas fumer
-Limiter l’alcool
-Limiter le stress
A l’occasion de la Journée Mondiale du Cœur de 2004, la fédération mondiale du cœur, une ONG consacrée à la prévention des maladies cardio-vasculaires, avait déjà averti que les enfants souffrant de surcharges pondérales courent trois à cinq fois plus de risques d’être victimes de crises cardiaques ou d’accidents vasculaires cérébraux avant l’âge de 65 ans.
UN CONSTAT PRÉOCCUPANT
L’obésité, les mauvaises habitudes alimentaires, la consommation de tabac et le manque d’exercice physique constituent les principaux facteurs de risques des maladies cardio-vasculaires et accidents vasculaires cérébraux et, constatation alarmante se déclarent à des âges de plus en plus précoces. C’est pourquoi le thème de la Journée Mondiale du Cœur sera axé sur les enfants, les adolescents et les maladies cardio-vasculaires. Cet événement est organisé par les organisations membres de la Fédération Mondiale du Cœur dans près de 100 pays qui mettront en place des activités éducatives afin que chacun puisse se sentir concerné. Des milliers de personnes participeront à des marches, des courses, des séances de saut à la corde ou de gymnastique, se verront proposer un bilan de santé ou s’informeront sur les modes de vie bénéfiques pour la santé lors de débats publics, de forums scientifiques et d’expositions.
ENCOURAGER LES BONNES CONDUITES
« Nous devons protéger nos enfants d’un environnement qui conduit à des maladies cardio-vasculaires en leur inculquant de bonnes habitudes alimentaires et en limitant l’accès aux aliments non recommandés » , déclare le Dr Sania Nishtar, Présidente du Comité consultatif des Fondations pour la Fédération Mondiale du Cœur. « Les enfants et les adolescents qui suivent des régimes alimentaires équilibrés et nutritifs, font régulièrement de l’exercice et résistent à la pression qui les incite à commencer à fumer, devraient devenir des adultes en pleine forme et en bonne santé »
Le Dr Nishtar précise que la priorité immédiate est d’encourager les enfants à pratiquer davantage d’activités physiques car deux tiers des enfants dans le monde ne sont pas suffisamment actifs pour rester en bonne santé.
Source : Journée-mondiale.com
SITE A VISITER
JourneeDuCoeur.org
JOURNEE INTERNATIONALE DU DROIT D’ACCES A L’INFORMATION – 28 Septembre
Le 28 septembre est considéré comme la Journée internationale du droit à l’information à travers le monde. Ce droit à l’information a été utilisé pour la première fois en 1766 en Suède sous le titre « Freedom of Press Act ». La même chose a été lancée dans 13 autres pays en 1990 et aujourd’hui, plus de 100 pays ont adopté la loi sur le droit à l’information.
Le 17 novembre 2015, l’UNESCO a adopté une résolution (38 C/70) proclamant le 28 septembre de chaque année Journée internationale de l’accès universel à l’information. La résolution était soutenue par l’Angola, le Nigéria et le Maroc. Elle «invite tous les États membres, les institutions du système des Nations Unies et les autres organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile, y compris les organisations non gouvernementales et les particuliers, à célébrer la Journée ».
La Journée internationale s’inscrit dans le fil d’une longue réflexion au sein des Nations Unies. L’accès universel à l’information est lié au droit à l’information, qui fait partie intégrante du droit à la liberté d’expression.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à visiter les sites suivants
HATVP – Première édition de la journée internationale de l’accès universel à l’information
UNESCO – A propos de la journée
Journée mondiale du droit à l’avortement – 28 septembre
Bien qu’elle revendique le titre de « journée mondiale », précisons d’emblée qu’il s’agit d’une journée purement nationale, voulue expressément par le gouvernement français.
Le but avoué du gouvernement étant de faciliter l’accès à l’IVG et rendre l’information toujours plus anonyme. Une campagne de communication sur le thème « réduire les inégalités et fournir des renseignements fiables » a d’ailleurs été initiée.
A l’occasion de la journée mondiale du droit à l’avortement de 2017, la ministre française de la Santé Marisol Touraine a annoncé la mise en service d’un numéro vert national (0 800 08 11 11) destiné à informer sur l’Interruption Volontaire de Grossesse. L’appel à ce numéro ne laissera aucune trace sur les factures téléphoniques.
Question de vocabulaire ?
On retrouve, dans une encyclopédie en ligne bien connue, des définitions qui font le distingo entre les différentes interruptions volontaires de grossesse.
En France, en Suisse, au Canda, en Italie, l’IVG désigne un avortement provoqué, décidé pour des raisons non médicales dans un cadre légal.
Lorsque l’intervention est motivée par des raisons médicales, dangerosité de la poursuite de la grossesse, embryon atteint de malformations ou de maladie grave et incurable au moment du diagnostic, il est question d’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) ou d’interruption médicale de grossesse (IMG)
A LIRE ÉGALEMENT
IVG – 30 ANS, L’HEURE DU BILAN
Trottinettes électriques et monoroues – Assurance obligatoire
Le marché s’organise manifestement plus vite que les pouvoirs publics. Alors que la réglementation sur l’usage des NVEI (nouveaux véhicules électriques individuels) se fait attendre, le secteur de l’assurance, lui, a eu le temps de s’organiser. Il lui a suffi de relire le code des assurances pour confirmer que les trottinettes électriques, les monoroues et autres hoverboards doivent être assurés en responsabilité civile. Il est parfois nécessaire de souscrire un contrat spécifique.
Dans les grandes villes, croiser une trottinette électrique ou une monoroue n’étonne plus personne. En quelques années, ces nouveaux moyens de déplacement, désignés tantôt comme des EDP (engins de déplacement personnel), tantôt comme des NVEI (nouveaux engins électriques individuels), ont séduit de nombreux utilisateurs. Plus rapides que la marche à pied, moins contraignants qu’un scooter, plus souples que les transports en commun, ils offrent une alternative intéressante pour les petits trajets quotidiens. Mais ils naviguent aussi dans le flou en ce qui concerne leurs droits et leurs obligations. Ni autorisés sur la chaussée, ni interdits formellement sur les trottoirs, les EDP attendent toujours leur réglementation (lire encadré). Un doute planait aussi sur l’obligation ou non de souscrire une assurance spécifique. La Fédération française de l’assurance (FFA) a récemment levé cette zone d’ombre en confirmant qu’une assurance était obligatoire pour couvrir les éventuels dommages contre des piétons ou d’autres véhicules. « Les EDP sont des véhicules terrestres à moteur autotractés [aucune assistance humaine n’est nécessaire pour qu’ils avancent, contrairement aux vélos électriques, ndlr], rappelle Alexis Merkling, du pôle assurances de dommages et de responsabilités à la FFA. Selon le code des assurances, ils doivent donc être assurés, exactement comme une moto ou une voiture, pour pouvoir circuler. »
Assurance spécifique ou option
D’une compagnie à l’autre, les modalités de l’assurance varient. Allianz propose par exemple un contrat spécifique qui comprend la responsabilité civile et la « défense pénale et recours suite à accident ». La « garantie du conducteur » qui permet d’être indemnisé en cas de dommage corporel est en option. Les marques du groupe Covéa (MMA, MAAF, GMF) intègrent la couverture à leurs contrats habituels de responsabilité civile. Pas de contrats spécifiques non plus chez Groupama et chez GAN, mais eux obligent l’utilisateur à souscrire au contrat « Groupama Conduire 2/3 Roues », habituellement réservé aux motos et aux scooters. Difficile d’obtenir une idée des tarifs pratiqués. Si vous utilisez un EDP, rapprochez-vous de votre assureur. Nous vous conseillons vivement de vous assurer de votre couverture, car blesser un piéton ou heurter un autre véhicule pourrait vous coûter cher. En effet, en cas d’accident, le Fonds de garantie des assurances obligatoires indemniserait les victimes, comme il le fait depuis 1951, date de sa création, pour les accidents de la circulation provoqués par des personnes non assurées (ou non identifiées). Mais… il se retournerait ensuite contre l’utilisateur pour lui réclamer les sommes versées, majorées de 10 %.
La réglementation patine
Fabricants, assureurs, usagers… Le marché attend désespérément que la situation réglementaire des trottinettes électriques, monoroues et autres gyropodes se clarifie. Aujourd’hui, ils sont tolérés sur les trottoirs s’ils roulent à moins de 6 km/h, et interdits sur la route. Autrement dit, une trottinette électrique à 25 km/h n’a, concrètement, le droit de rouler nulle part. Entamées il y a plusieurs années, les discussions autour d’une réglementation spécifique n’ont jamais abouti. Tous les espoirs se tournaient vers la loi LOM (loi d’orientation pour les mobilités), attendue pour l’automne. Mais l’avant-projet de loi, déposé au Conseil d’État en août et que nous avons pu consulter, s’avère décevant. Les EDP n’y sont cités qu’une fois, dans l’article 17, pour confier aux maires le pouvoir de fixer les règles. « Professionnels, associations et pouvoirs publics semblent pourtant à peu près d’accord sur le principe d’autoriser les EDP dans les zones 30 et sur les pistes cyclables, confie Grégoire Hénin, directeur général de Micro Mobility. Le nœud se situe en dehors de ces deux zones. Route ou trottoir ? Le code de la route protège le plus vulnérable. Or, si le piéton est bien le plus vulnérable sur les trottoirs face à une trottinette, celle-ci est plus vulnérable qu’une voiture sur la route… » Autant dire qu’une réglementation claire n’est pas pour demain.
Rappel de médicaments à base de valsartan – Pas de risque de cancer à court terme pour les patients
Selon une étude danoise, les personnes exposées à l’impureté présente dans les médicaments à base de valsartan ne seraient pas plus à risque de cancer que les autres. Dans le même temps, une nouvelle anomalie a été repérée dans les lots retirés du marché.
Une nouvelle impureté a été détectée dans les médicaments à base de valsartan. La découverte vient des États-Unis. L’Administration des denrées alimentaires et médicamenteuses (FDA) y mène actuellement des tests (1) sur plusieurs lots rappelés depuis juillet en raison d’une malfaçon. La NDMA (N-Nitrosodimethylamine) n’est pas la seule substance potentiellement cancérogène à se trouver dans ce traitement, indiqué notamment dans l’hypertension. Les autorités américaines ont également repéré de la NDEA (N-Nitrosodiethylamine), en plus faible quantité. Carcinogène suspecté, elle ne concerne que trois lots vendus outre-Atlantique. En Europe, l’Agence européenne du médicament (EMA) a promis des tests pour rechercher cette anomalie.
Cette annonce se produit alors que l’Agence danoise du médicament livre une première évaluation rassurante dans le British Journal of Medicine (2). Les patients qui ont pris ces médicaments à base de valsartan ne seraient pas plus à risque de développer un cancer, d’après une récente étude.
La dose serait sans effet
Près de deux mois se sont écoulés depuis le retrait de la moitié de ces génériques et la détection de cette impureté probablement cancérogène. De telles conclusions étaient donc très attendues.
Elles s’appuient sur le suivi de 5 150 personnes traitées pour une hypertension, une insuffisance cardiaque ou un infarctus. Ces individus ont tous reçu du valsartan entre 2012 – date à laquelle les premiers comprimés porteurs de l’impureté ont été commercialisés – et 2018. Mais tous n’ont pas pris des médicaments contaminés.
Par rapport aux personnes qui n’ont pas été exposées à la NDMA, celles qui l’ont potentiellement ingérée ne développent pas plus de cancers à court terme, constatent les scientifiques. Le risque n’augmente pas non plus avec la dose de principe actif.
Mais ce résultat vaut pour la maladie dans son ensemble. En analysant par organe touché, les chercheurs ont obtenu un résultat plus nuancé : une augmentation du risque apparaît pour le cancer colorectal et le cancer de l’utérus. Cependant, le nombre de diagnostic est si faible sur la durée de l’étude que cela ne permet pas de conclure de manière définitive.
Des incertitudes à long terme
« Cette seule étude ne permet pas de lever les doutes quant au risque de cancer à long terme, mais elle aide à la prise de décision concernant cette crise », concluent Rita Banzi et Vittorio Bertele de l’Institut de recherche pharmacologique Mario-Negri (Italie) dans un éditorial associé à cette étude (3). D’autres études seront donc nécessaires pour évaluer le risque de cancer sur une plus longue période.
Si ces résultats sont si positifs, c’est en partie grâce aux doses prises par les patients. En moyenne, ceux-ci absorbaient 80 à 160 mg de valsartan par jour. C’est bien moins que la quantité prise en compte par l’Agence européenne du médicament (EMA) lors de son évaluation des risques.
« L’EMA a estimé qu’il y aurait un cas de cancer supplémentaire pour 5 000 patients prenant la dose maximale de valsartan (320 mg) tous les jours pendant sept ans », rappellent les pharmacologues italiens dans leur éditorial. Ce calcul s’appuie sur le taux d’impureté relevé par le fabricant chinois du principe actif (60 ppm).
Connaître la quantité exacte de NDMA
Mais à l’heure actuelle, on ignore encore la quantité exacte de NDMA présente dans les comprimés. Elle pourrait fortement varier en fonction des fabricants et des doses. Cette inconnue doit être éclaircie pour comprendre le risque exact auquel sont exposés les patients. Les chercheurs danois l’ont d’ailleurs souligné : seule une partie des médicaments contenait « probablement » ou « possiblement » de la NDMA.
Cette phase d’examens approfondis va bientôt commencer en France. « Pour l’instant, chaque officine garde les médicaments concernés par le retrait dans une zone dédiée du stock, explique à Que Choisir Alain Delgutte, président du conseil central A à l’Ordre des pharmaciens. On les retournera aux grossistes-répartiteurs dans un deuxième temps. » Ce renvoi organisé serait prévu pour la semaine du 17 septembre.
La récupération des lots potentiellement contaminés va permettre leur analyse. Les firmes pharmaceutiques ont l’obligation de tester leurs échantillons. Des laboratoires de contrôle européens devraient aussi réaliser leurs propres études.
Ruptures de stock : la situation est sous contrôle
Après avoir retiré du marché la moitié des génériques à base de valsartan, les autorités sanitaires françaises ont craint des ruptures de stock. Contactée par mail, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) précise avoir « demandé aux laboratoires produisant du valsartan non concerné par le défaut qualité, ainsi qu’aux industriels produisant d’autres sartans, d’augmenter leur production ». Il faut dire qu’avec l’arrêt de la production, en Chine, de l’usine gérée par Zhejiang Huahai Pharmaceutical, un vide colossal s’est créé.
L’ANSM continue de surveiller étroitement la situation et a mis en ligne un tableau de suivi, par molécule et par dosage (4). Le valsartan 160 mg semble être la molécule la plus impactée par le retrait.
Sur le terrain, la situation est moins tendue. « Il existe encore quelques tensions avec Mylan mais il est possible de jongler avec les autres laboratoires et le princeps pour éviter les ruptures de stocks, précise Alain Delgutte, président du Conseil central A à l’Ordre des pharmaciens. Les grossistes que j’ai contactés me disent qu’ils tiennent à peu près au niveau des stocks. » Quant aux patients, ils ont arrêté de rapporter les boîtes concernées par le rappel.
Télémédecine – La téléconsultation remboursée
À partir d’aujourd’hui, l’assurance maladie rembourse les téléconsultations. À condition de respecter le parcours de soins et d’avoir vu le médecin sollicité dans les douze mois écoulés. En clair, il faut passer par son médecin traitant, qui ne sera pas forcément équipé !
Les téléconsultations, ou consultations à distance, sont autorisées depuis plusieurs années. Mais jusque-là, elles n’étaient pas remboursées par l’assurance maladie. Passer par une plateforme de téléconsultation supposait de payer la prestation de sa poche, le plus souvent sous la forme d’un forfait mensuel. Au mieux, l’employeur ou la complémentaire santé pouvait en amortir le coût, s’ils étaient à l’initiative du service. À partir de ce 15 septembre, la donne change. La Sécu entre dans la danse et rembourse les téléconsultations sur la même base qu’une consultation classique : 25 euros pour un médecin généraliste, 23 euros pour un spécialiste.
Attention cependant, le saut de règlementation ne signifie pas que toutes les personnes dotées d’un ordinateur et d’une caméra, ou d’un smartphone, pourront dès aujourd’hui consulter de chez eux n’importe quel médecin via n’importe quelle plateforme, et se faire rembourser à chaque fois. L’accord passé avec les syndicats de médecins libéraux prévoit des restrictions. Deux conditions sont posées pour que les téléconsultations soient couvertes par l’assurance maladie : respecter le parcours de soins, et avoir déjà consulté le médecin sollicité dans les douze mois écoulés. En clair, tout est fait pour inciter l’usager à pratiquer la téléconsultation en priorité avec son médecin traitant, ou un médecin qui le connaît déjà bien. Dans cette configuration, c’est au médecin d’amorcer un suivi par téléconsultation avec ceux de ses patients qu’il estime éligibles, et de les orienter vers la plateforme qu’il a au préalable choisie pour gérer les rendez-vous et la consultation elle-même.
Il est cependant peu probable que les patients se voient proposer massivement cette option dès aujourd’hui : rares sont les professionnels de santé techniquement équipés pour effectuer des téléconsultations. Il leur faut en effet acheter une solution informatique auprès d’un prestataire spécialisé et se former, afin notamment de sécuriser les échanges et les documents liés à la téléconsultation, comme le compte-rendu et l’éventuelle ordonnance. La révolution ne se fera pas du jour au lendemain.
Rien n’interdit cependant de poser la question à son médecin et, pourquoi pas, de manifester son intérêt pour la téléconsultation. Elle représente un gain de temps certain, dispense de fréquenter des salles d’attente peuplées de microbes. Et, contrairement à ce qu’on croit, beaucoup de situations médicales s’y prêtent : renouvellement d’ordonnance, questions autour de la petite enfance, analyse d’examens, prescription d’un vaccin à réaliser quelques jours plus tard, consultation en psychiatrie, etc. Si le médecin estime que le motif de consultation exige une consultation présentielle, à lui de réorienter la demande de son patient. Sans compter que l’objectif n’est pas de remplacer la totalité des consultations classiques par des téléconsultations. C’est plutôt l’alternance qui est visée, et selon les opérateurs qui investissent actuellement ce marché, entre 10 et 20 % des consultations pourraient, à terme, être des téléconsultations.
« Marianne » facultative sur les bouteilles de vin – Un risque accru de fraudes ?
À partir du 1er juin 2019, la Marianne ou capsule représentative des droits (CRD), qui atteste que le producteur s’est acquitté des droits sur l’alcool, ne sera plus obligatoire sur les bouteilles de vin. Les conséquences pour les consommateurs.
Amateurs de raretés, gardez précieusement les jolies « Marianne » qui coiffent vos bouteilles de vin ou d’alcool : elles vont peut-être devenir collectors ! Créée en 1960, la capsule représentative des droits, ou CRD, cessera d’être obligatoire à compter du 1er juin 2019. Attestant que les droits d’accise ont bien été acquittés pour ce contenant, elle permettait la circulation des vins en bouteilles ou en « cubi » jusqu’à 3 litres sur le territoire français, en évitant le recours aux documents d’accompagnement légaux. Devenus dématérialisés, ceux-ci restent obligatoires tout comme les droits d’accise, acquittés par les metteurs en bouteille (récoltants, négociants ou entrepositaires). Simplement, en raison du traitement informatique des déclarations, la preuve sur la bouteille n’est plus jugée nécessaire par l’administration. C’est tout bénéfice pour les maisons de négoce qui souhaitaient mettre fin à l’obligation d’avoir deux chaînes d’embouteillage : l’une pour les vins vendus en France, l’autre pour ceux destinés à l’export et qui ne sont donc pas soumis aux droits d’accise. « Produire des capsules neutres pour toutes les bouteilles, c’est plus simple pour nous, a expliqué à l’AFP le président de l’appellation Saint-Émilion, Jean-François Gaillard. Aujourd’hui, toutes nos entrées sont tenues informatiquement. On déclare nos ventes, nos volumes sont tracés… » Pour les particuliers qui transporteront du vin sans Marianne, peu de changement, une facture en bonne et due forme, et acquittée, fera office de preuve en cas de contrôle (attention, un ticket de caisse ne sera pas suffisant !). Gare toutefois à ne pas dépasser les seuils au-delà desquels les documents d’accompagnement deviennent obligatoires.
Affaire de professionnels, dira-t-on. En fait, pas seulement. Car sur la couronne de la capsule figurent des informations précieuses pour le consommateur, en particulier le numéro du département de l’embouteilleur et la mention de son statut. La lettre R ou « récoltant » indique que le vigneron a lui-même mis en bouteille son vin, produit à partir de raisins provenant de son propre domaine. La lettre E ou « entrepositaire » indique que le vin a été conditionné par une entreprise pratiquant uniquement le commerce de vrac et la mise en marché. La lettre N ou « négociant » indique une activité de négoce basée sur l’achat de raisins, de moût ou de vins, élaborés, assemblés, élevés et mis sur le marché sous sa propre étiquette, par le négociant. C’est le cas des grandes maisons de Bourgogne qui cumulent souvent toutes ces activités, conjointement avec l’exploitation de leur propre domaine prestigieux, les obligeant à gérer deux types de capsules. Une différenciation qui n’a rien de péjoratif pour le négoce dont les produits peuvent être de grande qualité et justifier une renommée parfois internationale ! L’ambiguïté, c’est que sous couvert du négoce se cachent également des transactions en très gros volumes destinées à fournir le marché d’entrée de gamme de la grande distribution. C’est aussi le lieu de pratiques obscures et de nombreuses fraudes qui défraient régulièrement la chronique judiciaire. L’été dernier, les résultats d’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont ainsi révélé que 70 000 hectolitres de vins rosés espagnols (soit l’équivalent de 10 millions de bouteilles !) avaient été francisés, ou bien vendus sous un packaging ou un merchandising pouvant prêter à confusion sur l’origine des vins.
Ces dérives regrettables restent l’apanage de gros acteurs de la filière et la présence d’une Marianne sur les bouteilles n’y aurait pas changé grand-chose. Mais il est curieux de constater que sa disparition intervient alors que la frontière entre les différentes activités tend à s’estomper même chez des acteurs beaucoup plus modestes. De plus en plus de vignerons recourent à une activité de négoce (en achetant par exemple du raisin ou des moûts) pour se garantir contre les aléas climatiques et maintenir leur production ou tout simplement pour booster le développement économique de leur entreprise. Rien de répréhensible, bien sûr, à condition que les étiquettes affichent clairement la différence. Si ce n’est pas le cas, un nom prestigieux peut alors servir d’ombrelle à des produits qui ont peu de rapport avec les vins de ce domaine. Une pratique pas si rare dans une filière où l’on sait parfaitement jouer sur les homonymies (au détriment des consommateurs peu avertis). La Marianne et ses mentions N ou R sur la capsule permettent au moins de lever les ambiguïtés et d’éviter le mélange des genres. Un garde-fou en quelque sorte !
Sous couvert de simplification administrative, les douanes n’auraient-elles pas jeté le bébé avec l’eau du bain ? En tout cas, la mesure est loin de faire l’unanimité au sein de la filière. « En prenant cette décision, l’État va affaiblir le dispositif historique qui avait été mis en place il y a plusieurs décennies pour protéger la viticulture contre la fraude et les contrefaçons. Qui garantira demain au consommateur qu’un vin revendiquant le nom d’une appellation d’origine est bien issu de cette région ? […] Même si la Marianne n’est évidemment pas l’arme absolue contre la fraude, c’est quand même un garde-fou », s’inquiète le Syndicat des bourgognes dans un communiqué. Et de pointer la diminution importante des effectifs des douanes depuis plusieurs années. « La baisse des contrôles induite par la baisse des effectifs et la baisse des garanties proposées par cette « simplification » sont un cocktail sinon explosif, du moins risqué », conclut le Syndicat des bourgognes qui préconise, en l’absence d’alternative crédible, le maintien de l’utilisation par les viticulteurs de la Marianne et conseille aux consommateurs de continuer à acheter des vins dûment coiffés de son effigie car elle leur apporte une garantie de traçabilité.
Lire aussi
Notre dossier consacré au vin.
Tout savoir sur les capsules de vin
Lors de l’achat d’une bouteille de vin, on ne prête généralement pas beaucoup d’attention à la capsule qui recouvre le bouchon. Dommage, car ce timbre officiel, attestant que les droits sur l’alcool ont bien été acquittés, recèle de précieuses informations sur l’origine et le contenu de la bouteille. Apprenez à les décrypter.
Au jeu des couleurs
La réglementation impose 7 couleurs normalisées pour les capsules en fonction du type d’alcool contenu :
- Vert : pour les vins tranquilles ou mousseux à appellation d’origine protégée (AOP) et pour les vins doux naturels AOP.
- Bleu : pour tous les autres vins (vins de table et vins de pays).
- Rouge lie de vin : depuis 2011, cette couleur peut remplacer indifféremment les couleurs verte et bleue, sauf pour les champagnes (et pour les boissons fiscalement associées au vin).
- Orange : pour les vins de liqueur, les vins spéciaux et les autres produits intermédiaires qui bénéficient d’une AOP.
- Gris : pour les autres alcools intermédiaires comme les ratafias.
- Jaune d’or : pour le cognac et l’armagnac.
- Blanc : pour tous les autres alcools.
Des chiffres et des lettres
Outre l’indication de la contenance, plusieurs indications réglementaires figurent sur la couronne autour de la Marianne (par exemple : 83 R 036). Le premier chiffre indique le numéro du département du siège de l’embouteilleur. La lettre qui suit, son statut :
- il peut être récoltant (R) ;
- négociant (N) ;
- ou entrepositaire agréé (E).
Enfin, le dernier chiffre (036) correspond au numéro administratif d’agrément de l’embouteilleur ou du répartiteur de capsules collectives.
Offre électricité Leclerc – « La moins chère du marché », vraiment ?
À croire que la parole de Michel-Édouard Leclerc est d’or pour une bonne partie de la presse. Cet été, nombre de confrères ont en effet repris ses propos pour annoncer « l’offre d’électricité la moins chère du marché », sans même la connaître. Elle n’est parue qu’aujourd’hui, et Que Choisir ne partage vraiment pas leur avis !
Moins chères, les offres d’électricité de l’enseigne Leclerc ? Faisant fi du talent indéniable de Michel-Édouard Leclerc pour la communication, Que Choisir a préféré éplucher en détail les grilles tarifaires publiées ce jour, et la réponse est clairement non.
Commençons par l’offre qui réduit réellement votre facture d’électricité. Elle est à -10 % sur le prix du kWh hors taxes, donc inférieure au tarif réglementé d’EDF, mais ce n’est pas la plus compétitive du marché. Il suffit de consulter notre comparateur d’électricité pour s’en rendre compte.
Et puis il y a l’offre vedette, dite à -20 % sur le prix du kWh hors taxes, ce qui justifierait tout le buzz fait autour de l’offre « la moins chère du marché ». Elle devrait logiquement se placer devant toutes les autres dans notre comparateur, les moins chères étant à -15 %. Or il n’en est rien, vous n’économisez pas le moindre euro sur votre facture par rapport au tarif réglementé d’EDF, la grille tarifaire est exactement au même prix, autrement dit chère par rapport à la concurrence !
L’astuce de Leclerc, c’est de verser ce qui correspondrait à -20 % sur le kWh HT en crédit sur la carte fidélité de l’enseigne. Vous payez donc votre électricité au prix fort, mais vous avez droit à un montant de produits de marque Repère ou autre gratuitement en échange si vous faites vos courses chez Leclerc. C’est ce qu’on appelle de la vente avec prime. Elle fut longtemps interdite en France, mais elle est autorisée sous certaines conditions. Néanmoins, si vous souhaitez vraiment réduire votre facture d’électricité, ce n’est pas vers les offres Leclerc qu’il faut se tourner. Les offres à -15 % sur le kWh HT le sont vraiment, sans qu’on ait à faire ses courses dans un magasin plutôt qu’un autre, c’est autrement plus clair pour l’usager.
Tabac – Comment les industriels ont infiltré les réseaux sociaux
Afin de redorer l’image de la cigarette, plusieurs fabricants de tabac ont organisé une campagne discrète sur les réseaux sociaux. Payés par les marques, des influenceurs ont posté pendant plusieurs mois des photos flatteuses sur Facebook, Twitter, Instagram. Une promotion qui contourne l’interdiction de faire de la publicité pour ces produits. Tout en ciblant un public vulnérable : les jeunes.
Une jeune femme sur la plage, un groupe d’amis en soirée ou un jeune adulte en pleine séance de travail. Ces images sont légion sur les réseaux sociaux. Elles n’ont rien d’inhabituel, sauf si l’on y ajoute une cigarette ou un paquet, discrètement positionnés dans le cadre. À l’heure où le tabac connaît un désamour global, ce type de photographie a récemment fleuri sur les pages les plus fréquentées de Facebook, Twitter et Instagram.
Inutile d’y voir un regain de popularité venu de nulle part. Il s’agit, en fait, d’une manœuvre orchestrée par les fabricants de tabac pour redorer et banaliser l’image de leurs produits. À cette fin, ils ont infiltré les réseaux sociaux de 40 pays, détaille un rapport complet (1) remis aux autorités américaines.
Signé notamment par l’organisation à but non lucratif Campaign for Tobacco-Free Kids et plusieurs sociétés savantes, ce document désigne les coupables : Philip Morris International, British American Tobacco, Japan Tobacco International et Imperial Tobacco. Qui ont avoué, à demi-mot, avoir eu recours à des influenceurs, dans les colonnes du New-York Times (2).
Le cœur de cette opération séduction s’appuie sur les « influenceurs ». Ces internautes disposent de comptes très suivis par les utilisateurs des réseaux sociaux. Leurs pages sont donc convoitées des marques, qui nouent des partenariats avec eux. En échange de « vues » et de « likes », elles proposent produits gratuits et rémunération.
Une publicité qui tait son nom
British American Tobacco (BAT) « ne choisit que les personnes qui ont le plus de followers », témoigne un ambassadeur auprès des auteurs du rapport. Autrement dit, les comptes qui génèrent le plus de trafic et toucheront le plus de monde. En échange, les influenceurs « reçoivent 200 dollars par mois, et 2 cartouches de cigarettes ».
Mais la règle du jeu est loin d’être aussi transparente pour les internautes. Chez BAT comme les autres fabricants, la rémunération est soumise à plusieurs conditions. Pour parvenir à ses fins, l’industrie n’est pas prête à tous les sacrifices. Les marques interdisent à leurs ambassadeurs d’indiquer que le post est sponsorisé. Une pratique pourtant courante.
Les fabricants fixent aussi un certain nombre d’exigences esthétiques. La photographie doit mettre en valeur le produit, mais avec subtilité. L’internaute ne doit pas flairer la publicité… « Notre rôle consiste à mettre en ligne une sorte de publicité sur Instagram ou Facebook ; mais il faut qu’elle ait l’air naturelle… L’aspect créatif et naturel des photos est très important », développe un influenceur.
À ces photographies « spontanées » peuvent s’ajouter des événements au nom de la marque que les ambassadeurs relaient sur leurs pages. En France, c’est Marlboro qui mène la danse avec le hashtag #DecideTonight. Le fabricant a organisé plusieurs fêtes à ce nom. Dans d’autres pays, des jeux concours au nom de la marque (voyage, produits) peuvent être organisés.
Cibler les jeunes
Le choix des hashtags associés aux campagnes n’a rien d’anodin. Simples, ils traduisent le défi, le voyage, le mouvement. Il faut vendre du rêve et des termes susceptibles d’être repris par le plus grand nombre, dans une « conversation » mondiale. Pour cela, pas moins de 123 hashtags ont été diffusés. Et vus à 8,8 milliards de reprise rien qu’aux États-Unis.
En France, la campagne #DecideTonight de Marlboro a porté ses fruits. Mais elle n’est pas la seule. Celles d’autres pays ont également touché nos internautes nationaux : « Stay True, Stay Free » sponsorisé par Japan Tobacco International au Kazakhstan, la campagne de British American Tobacco en Italie, mais aussi #NightHunters lancé par Philip Morris en Uruguay… qui promeut des cigarettes mentholées interdites en France !
L’objectif de la démarche ? Redonner à la cigarette son image de produit « cool », tout particulièrement auprès des jeunes, qui fréquentent assidûment ces réseaux. Car au fil des politiques antitabac, le produit a perdu son succès. Ce public s’en éloigne, et la publicité à l’ancienne ne fonctionne plus. Il faut donc passer sous le radar des réticences habituelles. « Les marques s’appuient sur l’idée d’un marketing auprès des pairs… », indique un influenceur aux rapporteurs.
Une pratique illégale
Outre les dégâts sanitaires d’une telle approche (voir encadré), cette stratégie n’est pas légale. Aux États-Unis, les auteurs du rapport ont saisi la Federal Trade Commission (FTC) afin de forcer les industriels du tabac à se remettre dans le rang.
En ce qui concerne la France, toute publicité ou propagande en faveur des produits du tabac est interdite, qu’elle soit directe ou indirecte, et cela depuis 1991 (loi Évin). Une législation, depuis, étendue au vapotage. Voilà pour les fabricants.
Les influenceurs, eux, ne sont soumis à aucune règle spécifique. Le code de la consommation s’applique toutefois. Il stipule que toute publicité doit être clairement identifiée, ce qui vaut pour les posts sponsorisés. L’Autorité de régulation de la publicité professionnelle (ARPP) a d’ailleurs émis une série de recommandations (3) à leur destination.
Enfin, les principaux réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Facebook) ne laissent aucune ambiguïté sur le sujet. Ils interdisent toute publicité en faveur du tabac. Voilà qui est clair, et qui fait de ces campagnes une violation manifeste des conditions d’utilisation.
Le tabac a du plomb dans l’aile
Entre 2016 et 2017, plus d’un million de Français et de Françaises ont arrêté de fumer. Ce recul massif s’accompagne d’une chute des ventes de tabac, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Sur cette période, le volume de cigarettes vendues a reculé de 0,7 % et celui de tabac à rouler de 5,1 %.
C’est chez les jeunes que le désamour se constate le mieux. En 2016, les adolescents de 17 ans étaient 68 % à expérimenter le tabac et un tiers à fumer chaque jour. L’année suivante, ils étaient 59 % à tester la cigarette et seulement un quart à fumer quotidiennement…
Le tabac, un produit nocif pour la santé
Si les campagnes antitabac se multiplient, c’est avant tout parce que le tabac est responsable de nombreuses pathologies (maladies cardiovasculaires, cancers, etc.). Il faut dire qu’une cigarette abrite de nombreux produits toxiques et cancérogènes connus. Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme serait à l’origine d’au moins 79 000 décès par an. Et il coûte cher à la société puisqu’on estime à 120 milliards d’euros les dépenses qu’il occasionne chaque année. Sur cette somme, 25 milliards d’euros sont consacrés à la prise en charge des maladies provoquées par la cigarette (hospitalisations, soins, médicaments).
(1) Rapport remis à la Federal Trade Commission.
(2) Article du New-York Times.
(3) Recommandations de l’ARPP à destination des influenceurs.
Médicament – Au tour de l’Androcur d’être sur la sellette
Selon une étude réalisée par l’assurance maladie et l’hôpital Lariboisière (Paris), prendre de l’Androcur (cyprotérone) multiplie par 7 le risque de méningiome (tumeur du cerveau) dès 6 mois de traitement, et par 20 à partir de 5 ans de traitement.
Les premiers résultats d’une étude menée par l’hôpital Lariboisière (Paris) et l’assurance maladie sont sans ambiguïté : pris sur le long terme, l’Androcur (cyprotérone), une hormone normalement indiquée dans la pilosité excessive chez les femmes, augmente fortement le risque de survenue d’un méningiome, une tumeur du cerveau. Il est multiplié par 7 à 6 mois de traitement (50 mg par jour, 20 jours par mois), par 20 à 5 ans. Heureusement, le méningiome est presque toujours bénin. Mais il peut occasionner des troubles de la parole ou de la vision. D’après les cas étudiés par l’hôpital Lariboisière, la tumeur régresse spontanément et totalement à l’arrêt du traitement.
En France, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 57 000 femmes sont sous Androcur (cyprotérone). C’est beaucoup plus qu’ailleurs en Europe. Les motifs médicaux à l’origine de ces prescriptions ne sont pas clairement connus. La molécule, qui contre les effets de la testostérone, est officiellement commercialisée dans deux indications seulement : la pilosité excessive chez les femmes et le cancer de la prostate. Mais il est de notoriété publique que des médecins la donnent aussi et surtout hors AMM (autorisation de mise sur le marché), dans le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose, la transition chez un homme qui souhaite devenir une femme, dans le traitement de l’acné, voire comme contraceptif !
Pour tenter de rationaliser le recours à l’Androcur, l’ANSM travaille à de nouvelles recommandations d’utilisation de la cyprotérone et va, à l’automne, décider de mesures de surveillance par IRM des patientes concernées. Elle va aussi déclencher une procédure européenne pour revoir la durée d’utilisation du traitement. Pour les patientes, le mieux est de rediscuter de la pertinence du traitement avec le médecin qui l’a prescrit, car quel que soit le motif, des alternatives à la cyprotérone existent et méritent d’être tentées.