Origine de la viande et du lait dans les aliments transformés
Viandes de porc et de volaille, des origines encore trop secrètes !
A mi-parcours de l’expérimentation pour deux ans de l’obligation d’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les aliments transformés obtenue de haute lutte par l’UFC-Que Choisir, l’Association publie les résultats mitigés de l’enquête sur 269 produits. Au vu de l’impact positif de cette obligation d’étiquetage sur l’information des consommateurs, tout en constatant certaines dérives, l’UFC-Que Choisir demande aux Pouvoirs Publics de pérenniser cette mesure en encadrant plus strictement les mentions vagues (origine « UE », « non UE », voire « UE/non UE » !).
Si l’indication d’origine est obligatoire pour les aliments bruts tels que les fruits, les légumes ou la viande, elle n’était en revanche pas exigée jusqu’à présent pour les produits transformés, alors même que ceux-ci constituent la plus grande partie de notre alimentation. Or cette opacité menace directement la traçabilité des filières alimentaires, comme l’a illustré en 2013 le scandale de la présence de viande de cheval dans les lasagnes et autres plats préparés.
Alors que la Commission européenne a autorisé la France à rendre obligatoire la transparence sur l’origine du lait et des viandes dans les produits transformés, l’UFC-Que Choisir a voulu mesurer l’impact de cette mesure sur un échantillon de 269 produits d’alimentation courante à base de lait, de viande de bœuf, de porc et de volaille1. Les résultats de notre enquête montrent une mise en œuvre en demi-teinte de l’obligation d’étiquetage :
• 25 % de transparence en plus grâce à l’obligation réglementaire …
La comparaison avec la précédente enquête de l’UFC-Que Choisir réalisée lorsque l’indication d’origine était encore volontaire, montre que le caractère obligatoire de la mesure a fait progresser de 25 % la mention du pays d’origine sur les produits à base de viande, qui atteint maintenant 58 %.
• … mais l’opacité persiste sur 39 % des viandes du fait des mentions d’origines « UE » et « non UE » :
Si, par rapport à l’enquête précédente, les produits sans mention d’origine ont quasiment disparu, c’est que certains industriels ont préféré les mentions beaucoup plus vagues « origine UE » ou « origine non UE », qui autorisent à passer sous silence la provenance précise de leurs ingrédients. Ces pratiques sont notamment relevées sur près d’un produit sur deux dans le cas de la viande de porc et sur pratiquement les deux tiers des produits à base de volaille !
• Trop compliqué l’étiquetage ? Halte aux faux arguments des industriels.
Certains fabricants rechignent à indiquer le pays d’origine au motif que cette mesure serait trop complexe. Mais l’analyse des pratiques entre marques et enseignes concurrentes montre que ce choix n’est pas motivé par des raisons techniques, mais au contraire par des politiques d’approvisionnement et d’information propres à chaque entreprise. Par exemple pour les plats préparés, alors que la mention du pays d’origine n’est présente sur aucun des 9 produits William Saurin de notre échantillon, elle est en revanche indiquée sur 9 des 12 plats similaires trouvés chez Carrefour, Intermarché et Système U. Au rayon charcuterie, alors que Carrefour, Intermarché et Système U sont en capacité d’indiquer le pays d’origine pour 12 produits sur 14, chez Herta au contraire, 8 des 9 produits examinés se contentent de la mention « origine UE » ! Mais la palme de l’information la plus vague est décernée haut la main à 9 produits de marques distributeurs Auchan, Casino et Leader Price portant la mention « UE/non UE » signifiant par-là que leurs ingrédients sont d’origine … mondiale !
• La transparence en sursis ?
Loin d’être définitive, l’autorisation que la Commission Européenne a donnée à la France pour tester l’obligation d’étiquetage s’achève à la fin de l’année et son maintien dépendra de l’évaluation qui en sera faite. Compte tenu des réels avantages pour les consommateurs de cette mesure (transparence et qualité sanitaire résultant de la stabilisation des approvisionnements), il nous apparaît indispensable que la Commission accepte sa pérennisation.
Au vu de l’impact positif de l’obligation d’étiqueter l’origine et constatant la nécessité d’en empêcher tout contournement par un abus des mentions trop floues, l’UFC-Que Choisir demande la pérennisation de cette obligation d’étiquetage, en réservant les indications « Origine UE » et « Origine non UE » à un nombre limité de cas où la forte variabilité des approvisionnements est démontrée.
NOTES
Observatoire de la qualité de l’Internet fixe
Premiers résultats d’un dispositif innovant par et pour les consommateurs
Les consommateurs ne disposant jusqu’à présent d’aucune information fiable sur la qualité de l’internet fixe, l’UFC-Que Choisir lance aujourd’hui officiellement son Observatoire. Basé sur un dispositif innovant, participatif et axé sur l’usage réel de l’internet par les consommateurs, les premiers résultats publiés viennent confirmer les différences de traitement entre zones géographiques, au détriment des territoires ruraux, précédemment dénoncées par l’association1. Afin que cet Observatoire produise les indicateurs les plus pertinents possibles, l’UFC-Que Choisir appelle les consommateurs à rejoindre son panel de testeurs.
Suivi de la qualité de l’internet fixe : une triple nécessité
Dans un environnement marqué par l’absence de publications de référence sur la qualité de l’internet fixe en France, trois éléments justifient la création de notre Observatoire. Tout d’abord, le besoin pour les consommateurs de choisir leur offre auprès d’un fournisseur d’accès à internet non pas seulement à travers le prisme du prix, mais également celui de la qualité. Ceci constitue un impératif de transparence, propice en outre à ce que les investissements dans les réseaux soient récompensés. Ensuite, il est indispensable que d’éventuelles entraves à la neutralité de l’internet, non-conformes à la réglementation européenne, puissent être identifiées. Enfin, il s’agit de s’assurer que les fournisseurs d’accès à internet (FAI) ne prendront pas prétexte du déploiement du très haut débit pour dégrader la qualité de l’ADSL, forçant ainsi la main aux consommateurs.
Un panel de testeurs pour répondre aux défis de la transparence
L’UFC-Que Choisir a opté pour une méthode permettant de traduire au mieux l’expérience utilisateur tout en réduisant au maximum les biais liés à l’exploitation des résultats : la méthode du panel. Fort déjà d’un millier de panélistes ayant téléchargé un logiciel exclusif et développé par un prestataire technique basé en France et reconnu par le régulateur des communications électroniques, l’Observatoire traite un ensemble de mesures uniquement techniques, respectueuses de leur vie privée, et réalisées automatiquement depuis leur ordinateur. Bien entendu, l’UFC-Que Choisir conserve la propriété des données collectées et ne les transmet à aucun tiers. L’indépendance vis-à-vis des fournisseurs d’accès à internet est ainsi totale !
Premiers résultats de l’Observatoire : zones rurales en peine, SFR à la traîne
La mobilisation des premières données collectées2, pas moins de 4,3 millions, permet de dresser deux constats principaux. Confirmant la cartographie de l’internet fixe en France récemment élaborée par l’UFC-Que Choisir et basée sur les débits théoriques, les chiffres réels collectés sur le terrain mettent en évidence la différence de traitement entre consommateurs, selon leur zone d’habitation. En effet, les habitants des zones denses et abonnés à une offre haut débit (ADSL, VDSL) bénéficient en moyenne d’un débit descendant 37 % plus élevé que ceux des zones rurales. Cette inégalité de traitement entre consommateurs perdure avec le très haut débit (fibre optique, câble) puisque les débits relevés auprès des panélistes en zones rurales sont 50 % plus faibles que ceux relevés auprès de ceux habitant en zones denses (85,4 Mbit/s contre 172,3 Mbits/s). Ces différences dans les débits ont des impacts très concrets, particulièrement sur la qualité du streaming vidéo. On constate en effet que les temps de chargement des vidéos sont bien plus élevés dans les zones rurales que dans les zones denses (en moyenne entre 38 % supérieurs et 46 % supérieurs en fonction des technologies), mais également que les problèmes de qualité de l’image se manifestent près de deux fois plus dans les zones rurales pour les abonnés au haut débit.
Même si cette phase de lancement du dispositif impose de ne pas tirer des résultats collectés sur le terrain de conclusions définitives, il convient de noter que SFR se démarque négativement. Si les écarts de performances en très haut débit (ex : 15,8 Mbit/s en débits ascendants pour SFR contre 110,7 Mbits/s pour Orange) peuvent s’expliquer par des choix technologiques différents, force est de constater la moindre qualité quasi-systématique de SFR en haut débit. A titre d’illustration, nos chiffres montrent que le chargement d’une page web chez les abonnés de SFR est en moyenne 20 % moins rapide que chez les abonnés des autres FAI. Il faut enfin souligner que sur de nombreux indicateurs relatifs à la lecture d’une vidéo en streaming en haut débit (qualité de l’image, présence de coupures pendant le visionnage), SFR est rejoint en queue de peloton par Free, et ceci quelle que soit la zone géographique considérée.
Soucieuse de fournir aux consommateurs des données toujours plus affinées sur la qualité de service proposée par les principaux fournisseurs d’accès à internet en France, l’UFC-Que Choisir les appelle à rejoindre le panel de l’Observatoire de la qualité de l’internet fixe. Pour cela, un formulaire est librement mis à leur disposition sur le site internet de l’UFC-Que Choisir.
NOTES
Assurance emprunteur
Exigez la date d’échéance annuelle !
Les banques, qui ont bloqué pendant des années l’ouverture du marché très lucratif de l’assurance emprunteur, opposent parfois un nouvel obstacle aux candidats à la résiliation : les clients doivent envoyer leur demande avec la bonne date anniversaire à laquelle le contrat peut être résilié. Mais cette date n’est pas toujours indiquée… Nos conseils pour parer à cette nouvelle contrainte.
Depuis le 1er janvier 2018, il est possible, pour tous les emprunteurs ayant un prêt immobilier en cours de remboursement, de résilier annuellement le contrat d’assurance souscrit en même temps que leur prêt immobilier. Ce contrat est exigé par les banques afin de couvrir les risques de décès, maladie ou invalidité. Intérêt de la résiliation : mettre en concurrence différentes compagnies d’assurance et réaliser de substantielles économies, de plusieurs milliers voire dizaine de milliers d’euros selon les contrats !
En pratique, deux possibilités se présentent pour les emprunteurs, selon la date de souscription du contrat :
- Si le contrat est tout récent, les assurés peuvent, dans l’année qui suit la signature de l’offre de prêt, résilier à tout moment leur assurance emprunteur.
- Si le crédit a plus d’un an, la résiliation ne peut intervenir à tout moment, mais seulement à date anniversaire (date d’échéance annuelle) du contrat d’assurance. Un délai de préavis de deux mois doit être respecté. Cela signifie qu’il faut envoyer sa lettre de résiliation au moins deux mois avant la date anniversaire.
UNE DATE SOUVENT INCONNUE
Problème, la loi n’a pas précisé à quoi correspond cette date d’échéance annuelle… S’agit-il par exemple de la date à laquelle a été signée l’offre de prêt ? De la date à laquelle a été signée la demande d’adhésion au contrat d’assurance ? Ou encore de la prise d’effet du contrat d’assurance ? En outre, la plupart des clients n’ont pas conservé le bulletin de demande d’adhésion à l’assurance emprunteur et ignorent totalement à quelle date ils l’ont signé.
Ainsi, un certain nombre de banques refusent les demandes de résiliation des clients en estimant que la date d’échéance n’est pas la bonne ou que le délai de préavis est dépassé et qu’il faut attendre une nouvelle année. Parfois les banques indiquent une date d’échéance, parfois elles n’en indiquent aucune, ce qui rend encore plus délicate la démarche pour le client !
Face à cette nouvelle source de complexité, une solution se révélerait la plus simple et logique : adopter la date de signature de l’offre de prêt comme date anniversaire. L’UFC-Que Choisir a adressé un courrier à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), au ministère de l’Économie et des Finances et au Comité consultatif du secteur financier (CCSF) pour que cette question soit rapidement éclaircie et que la loi puisse enfin s’appliquer.
ANTICIPEZ
En attendant, l’UFC-Que Choisir conseille aux consommateurs de vérifier leur date d’échéance annuelle, avant tout autre démarche. Cette date peut se trouver sur certains contrats, notamment les plus récents (mais ce n’est pas la majorité). Dans le cas contraire, les clients doivent contacter leur banque pour que celle-ci leur indique la date à prendre en compte. L’UFC-Que Choisir a rédigé une lettre type de mise en demeure, accessible gratuitement. Soit la banque indique une date précise et le client pourra la prendre en compte. Soit la banque ne répond pas ou indique qu’elle ignore la réponse. Dans ce cas, et dans l’attente d’une indispensable clarification par les autorités, l’UFC-Que Choisir considère que les clients pourront adopter comme date anniversaire celle qu’ils souhaitent tout en respectant le délai de préavis de 2 mois. Il peut s’agir par exemple de la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt ou même de la date de prélèvement mensuel de la cotisation d’assurance… La banque, elle, ne pourra alors plus opposer d’autre date !
Notre événement à la radio !
Vous pouvez écouter l’annonce de notre événement sur Fusion FM ! 🙂
http://www.fusionfm.fr/agenda/agenda-du-7-au-13-avril-2018-33
Venez nombreux, on vous attends le 15 Avril de 11h00 à 18h00 au café associatif « Le goût des autres » à NEUVY
ÉVÉNEMENT : Printemps des consommateurs !
L’UFC Que Choisir de MOULINS vous informe de son événement exceptionnel : Le printemps des consommateurs (consommer au naturel).
Nous vous donnons rendez-vous le 15 Avril 2018 de 11h00 à 18h00 au café-restaurant associatif « Le goût des autres » 24, rue Saint Vincent à NEUVY.
Au programme :
Producteurs locaux (miel, fromages, viande, charcuteries artisanales, safran, escargots, farine bio et lentilles, etc…)
Acheter local c’est faire vivre sa région.
Stands d’informations et d’animations QUE CHOISIR MOULINS, dégustation gratuite de pâte à tartiner au chocolat et cookies (comparaison entre les produits industriels et les recettes maison) avec la présence du SICTOM (réduction des déchets et compost) ;
Point causerie avec Pierre ARDOIN et Alain CHAVOIX : méthodes de jardinage et conseils horticoles.
Troc de plantes : venez échanger vos plantes et graines, l’occasion aussi de partager vos conseils et astuces. Avec la présence du collectif Gardiens de graines et Alain CHAVOIX, auteur du livre « Des tisanes pour les plantes ». UFC QUE CHOISIR MOULINS distribuera gratuitement des sachets de graines, des loupes, un calendrier des fruits et légumes de saison et un panneau Stop-Pub.
Pour vous restaurer (plusieurs choix s’offrent à vous) :
Vous pourrez déguster des lasagnes végétariennes au restaurant « Le goût des autres » accompagnées d’une salade pour 8€, desserts au choix : 3€
Formule lasagnes + dessert : 10€
Possibilité de réservation au : 06.82.82.44.47
Pique-nique (repas tiré du sac) : vous êtes invités à emporter vos couverts (pour réduire les déchets)
Manger sur place (achats auprès des producteurs)
Boulangerie à deux pas (ferme à 13h30, dépôt de pain ensuite au restaurant)
Plus de renseignements au 04.70.20.96.30 ou par mail : contact@moulins.ufcquechoisir.fr
INFO DE DERNIÈRE MINUTE :
Venez participer à notre tombola pour tenter de remporter notre guide Jardiner au naturel !!! 🙂